Rétro 2024 : le déneigement des pistes cyclables n’est pas reconduit en 2025

RÉTRO 2024. L’un des sujets chauds de 2023 s’est poursuivi en 2024, alors que le débat autour du déneigement en hiver est resté vif autour de la table du conseil municipal. Au final, le projet a été aboli en vue de la saison hivernale 2025.

Rappelons qu’en vue de rendre les déplacements plus sécuritaires pour les cyclistes souhaitant rouler l’hiver, la voirie avait reçu le mandat de mieux entretenir trois tronçons : l’axe de la Magog entre l’intersection des rues King Ouest et Bertrand-Fabi, passant par la rue Comtois jusqu’au lac des Nations ; l’axe de la Saint-François, passant par la rue Aberdeen, derrière le Maxi et le pont Aylmer ; et enfin, la rue Clémenceau jusqu’au Cégep de Sherbrooke.

En octobre dernier, le Service de l’entretien des infrastructures (SEI) a présenté un bilan : le déneigement des pistes cyclables avait coûté 250 000 $, pour un total de 58 000 passages comptabilisés, soit un coût de 4,22 $ par passage.

La division au conseil municipal sur ce sujet a été particulièrement marquée lors de la séance du 15 octobre, lorsque les élus ont dû se prononcer sur une demande de 290 000 $ faite par les services afin de prolonger le projet pilote pour l’hiver 2025. Ce projet visait à déneiger neuf kilomètres de pistes cyclables. Après le vote, la mesure a été rejetée.

Après le conseil municipal, la mairesse Évelyne Beaudin a exprimé sa déception, considérant que « c’était un recul en matière de lutte contre les changements climatiques ». Parmi les élus déçus, la conseillère du district d’Ascot, Geneviève La Roche, a souligné qu’elle aurait aimé que le projet pilote se poursuive.

«Nous n’avons pas de place pour le vélo dans la politique de viabilité hivernale. Il y a de plus en plus de personnes qui font du vélo l’hiver, et je pense qu’il faut leur prévoir une place. Je trouvais que c’était un petit pas que nous faisions pour les cyclistes avec neuf kilomètres », avait-elle expliqué.

Certains conseillers doutaient ou critiquaient l’ordre de priorité du déneigement, à l’image de la conseillère du district de Saint-Élie, qui mentionnait vivre dans un secteur « où la déneigeuse ne passait pas avant le milieu de l’après-midi ou le soir ».