Sherbrooke à bout de ressources pour aider les événements 

DÉVELOPPEMENT. Sherbrooke devra revoir l’aide qu’elle offre à ses différents événements sur son territoire, alors que l’utilisation des ressources en col bleu est à son maximum selon un récent diagnostic.

Celui-ci a été commandé par les élus afin d’avoir un portrait général de la situation des événements. de la séance plénière du 23 avril, ce sont plus de 10 000 heures de Service d’entretien et de voirie (SEV) qui ont été offertes aux 250 événements en 2023. Il en va de même pour les 1280 heures de patrouilles du Service de police de Sherbrooke (SPS).

Cette aide saturée limite donc l’accompagnement dans la croissance des événements déjà en place ou des nouveaux qui voudraient voir le jour selon l’agent de liaison, Philip Bastarache.

« Avec le modèle actuel de distribution des ressources, nous avons atteint un plafond de ce que nos services peuvent offrir. La conséquence du point de vue opérationnel est que les événements qui souhaitent croître ne peuvent pas nécessairement être accompagnés. Si nous voulons prospecter de nouveaux événements, cela sera difficile en raison de la marge de manœuvre », a indiqué M. Bastarache.

Selon les documents fournis, 16 % de ces heures (800 h) sont consacrées à des événements d’organismes non reconnus. De plus, le nombre d’événements à vocation sociale a explosé entre 2022 et 2023, avec une augmentation de 43 %, atteignant un total de 109.

Selon M. Bastarache, il serait nécessaire de réfléchir à la place occupée par ces types d’événements et à la manière optimale d’y attribuer des ressources. Il indique que les événements sont classés en cinq catégories : vocation culturelle, sociale, sportive, économique et « autres ».

Précisons que ceux qui ont une vocation économique, Sherbrooke les divise en trois catégories : événement touristique intermédiaire (Sherblues & Folk et Fête du Lac des Nations), petits événements (Carnaval de Sherbrooke et la Classique Pif) et grandes fêtes populaires (la Fête nationale et Bouffe ton Centro).

Le diagnostic observe que plusieurs événements se trouvent dans une situation économique « non favorable », pour diverses raisons, dont la baisse générale des subventions, notamment au niveau fédéral, une hausse des coûts de production et la nécessité de revoir certains modèles d’affaires.

La conseillère du district du Pin-Solitaire, Hélène Dauphinais, aimerait que les événements dépendent moins des fonds publics. Elle souhaiterait que les entreprises et commerces qui bénéficient des retombées contribuent davantage au financement des événements.

Certains élus, dont Mme Dauphinais et la conseillère du district de Rock Forest, Annie Godbout, auraient souhaité que ce dossier passe par la -Commission du développement économique. Cependant, la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, a commenté lors du point de presse après la séance, en indiquant tout de même que la commission devra faire des choix si elle souhaite inclure cette mission en retirant une autre priorité.