Sherbrooke aura son école de DJ

MUSIQUE. La culture rave et de la musique électronique ne cesse de gagner en popularité partout dans le monde; la demande pour en apprendre les rouage également. Constatant un manque dans l’offre de formation à cet égard, deux DJ entrepreneurs et leurs partenaires ont décidé de combler ce vide.

Yohann Levasseur et Nicolas-Michel Fillion sont dans le milieu depuis assez longtemps pour confirmer que malgré un intérêt marqué pour des soirées et événements de musique électronique, il n’y a que très peu de ceux-ci à être organisés sur le territoire de Sherbrooke. Les amateurs vont habituellement se diriger vers Montréal pour y voir des artistes et danser jusqu’aux petites heures du matin.

« Le concept est d’avoir un espace multifonctionnel pour tout ce qui est musique électronique; que ce soit pour donner des cours, pour les gens qui veulent se pratiquer et pour faire des événements sur place », indique M. Levasseur. 

« Il y a une grande quantité gens qui migrent vers Montréal pour pouvoir profiter de la culture et de la musique électronique actuelle. On veut que les résidents de Sherbrooke puissent profiter d’une nightlife plus axée sur la dance, la musique et sur la qualité d’une production événementielle », ajoute M. Fillion.

COMMENT EST-CE QU’ON DEVIENT DJ?

L’autre observation est que quiconque veut apprendre à créer de la musique avec une console et des mixeurs n’a pas d’endroit dédié à cette formation particulière. Les deux associés deviendront également enseignants auprès d’apprentis DJ dès le mois de septembre. Yohann Levasseur insiste sur le fait que la priorité sera l’aspect éducatif du projet. 

« Notre modèle d’affaires est basé sur les cours plus que sur l’événementiel. On pense offrir des sessions de six cours en groupe et en donner en individuel pour ceux qui veulent une formation plus personnalisée, pour ceux qui veulent pousser leurs apprentissages plus loin », indiquant que la possibilité de présenter le fruit de ces apprentissages dans ces mêmes locaux serait possible pour les étudiants.

Flanqués de deux autres partenaires, la recherche du local idéal leur a pris près de 2 ans. Le défi était de trouver un lieu qui pourrait être aménagé en salle de classe mais aussi transformé en boîte de nuit lors de la tenue d’événements. Il devait aussi être situé à proximité d’autres endroits ayant une proposition culturelle ou de sortie en soirée.

« On veut offrir un service complémentaire à ce qui est déjà donné en ville. Être près du Granada et du Boq c’est vraiment parfait! L’intérieur est disposé dans un style minimaliste où tout est en noir pour pouvoir transformer l’espace comme on le veut », 

Situé juste au dessus du Boquébière, l’Espace Muzeau ouvrira donc ses portes au public le 4 avril. Les curieux et amateurs de musique électro auront droit à une soirée mettant l’accent sur les talents locaux qui se succèderont à la console jusqu’à quatre heure du matin. Considérant ses multiples fonctions, l’endroit ne servira généralement pas d’alcool, sauf exceptions qui seront ponctuelles. 

Et d’où vient le nom Muzeau?

« Comme on est pas dans une optique de salle de spectacle, on a réalisé que c’est d’abord l’art qu’on voulait mettre de l’avant, comme dans un musée. En plus, à Sherbrooke on est sur le bord de l’eau, et on aimait l’idée de représenter notre environnement. De là la combinaison des mots musée et eau. On fait aussi référence au flair, à avoir du pif, de l’intuition », explique Nicolas-Michel Fillion. Il ajoute qu’il est important pour les artistes de développer une sensibilité envers les réactions du public lorsqu’en performance.  

À voir l’enthousiasme que dégagent les deux hommes, il est envisageable que leur flair soit récompensé à l’automne.

L’inauguration de l’Espace Muzeau se tiendra au 58 rue Wellington Nord le 4 avril de 21 heures à tard. Les billets sont disponibles sur sa page Facebook.