Sherbrooke: les transports en autobus augmentent de 30%
TRANSPORTS. La Société de transport de Sherbrooke (STS) a eu une augmentation de sa clientèle pour les six premiers mois de l’année 2023, alors qu’elle a observé 30% plus d’achalandage qu’en 2022.
Au total, ce sont 486 357 déplacements qui ont été constatés entre janvier et juin 2023.
Selon le directeur adjoint au développement du réseau, Sébastien Roy, il s’agit d’un retour à la normale après la pandémie, mais également d’un résultat positif à la bonification du service de 3% qui a été fait cette année.
« On est de retour à des chiffres plus normaux. On remarque un taux d’augmentation de 10% par rapport aux données de 2019 », a-t-il fait remarquer lors du conseil d’administration de la STS le 18 octobre dernier.
La bonification de service la fin de semaine a joué un grand rôle selon le président de la STS et conseiller du district du Golf, Marc Denault.
« Un des chiffres éloquents est l’augmentation de l’achalandage de 47% le week-end. C’est assez impressionnant ».
L’une des lignes visées par l’ajout de service cette année est la ligne 8 qui se promène entre l’Université de Sherbrooke et le CHUS de Fleurimont en passant par le centre-ville. M. Denault indique que la STS y observe une augmentation de 70%.
« C’est la preuve qu’il y a un potentiel immense de développement additionnel sur le territoire de Sherbrooke. Si ton offre de service est là, les gens l’apprécient et l’utilisent », a-t-il ajouté en entrevue avec le Sherbrooke.info.
M. Denault ne s’en cache pas, il y a du travail à réaliser dans certains quartiers, dont le secteur de Rock Forest.
« Il y a un potentiel immense de développement à proximité du boulevard Bourque croit-il. C’est prévu que ça fasse partie des prochains projets afin d’améliorer le service, mais c’est certain que c’est conditionnel à la participation de nos partenaires financiers. »
Le futur du transport en commun doit passer par une réflexion provinciale qui aidera les villes à arriver financièrement,selon celui qui préside également l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ).
« On doit continuer le développement avec des objectifs réalistes, mais il va falloir que le gouvernement se dote de moyens pour les atteindre. Si on regarde la situation des budgets municipaux, il y a certaines sociétés de transport qui investissent au budget de participation à une hauteur de 58%. Dans l’avenir, quand des programmes subventionnés vont arriver, on va devoir se poser la question à savoir si on a les moyens financiers », a-t-il lancé, en ajoutant que bien que le gouvernement subventionne le projet à 60%, il se peut que les villes ne soient pas en mesure de combler le 40% restant.