Sortir du moule pour trouver sa voie 

ÉDUCATION. Le parcours typique au collégial n’est pas fait pour tous les étudiants et Dylan Pasqualini en est la preuve. Après avoir tout lâché au cégep par manque d’intérêt, celui-ci a renoué avec le plaisir d’apprendre sur les bancs du Centre de formation professionnelle 24-juin en électromécanique.

L’étudiant de 22 ans a tenté trois programmes au cégep, dont un au Collège Champlain à Lennoxville et c’est là qu’il a compris qu’il n’était pas fait pour rester sur les bancs d’école. Il s’est donc mis à travailler pendant un an avant de trouver sa passion. 

«Ce que j’aimais moins, c’était de ramener beaucoup de travail à la maison. Ça m’a fait lâcher, ça m’a découragé. Après un an, je me suis dit que je devais faire quelque chose de mieux. Je suis quelqu’un qui se cherche un peu, c’est à ce moment que je suis tombé sur le programme que je fais en ce moment.»

Pour lui, plusieurs étudiants ont besoin d’apprendre sans rester assis en regardant le professeur donner une «tonne de théories». Il s’identifie à ce type de personnes

«C’est très pratique au 24-juin. La plupart des cours ont une structure semblable : un peu de théorie le matin et après, on se lance immédiatement dans les projets en après-midi. On ne se gêne pas pour essayer des choses, parce que d’écouter de la théorie c’est bon, mais moi, j’ai besoin de le faire concrètement pour apprendre. C’est comme ça que je comprends», a-t-il ajouté. 

Selon lui, le gouvernement devrait revoir la manière dont les programmes au cégep sont faits pour ajouter du concret. 

«Je pense que le gouvernement devrait écouter des gens comme nous pour revoir l’éducation au collégial. Apprendre en le faisant est tout aussi bon que d’écouter un professeur.»

De père en fils, et même, de grand-père à petit-fils 

M. Pasqualini a finalement suivi les traces de son grand-père et son de père en devenant électromécanicien. 

 «Quand j’étais jeune, j’ai eu la chance de visiter leur milieu de travail et les aider sur quelques projets. J’ai vraiment aimé ça, surtout le côté de la résolution de problèmes. J’ai réussi à comprendre rapidement les concepts.» 

Ce cours regroupe beaucoup d’éléments qu’il aime comme la logique, l’électricité, l’usinage, le pneumatique et l’hydraulique. 

Le natif de Candiac affirme avoir un cerveau créatif. Celui-ci joue de la guitare depuis qu’il est jeune et y trouve un certain comparable 

 «J’ai ce désir de participer à un projet créatif, mais technique, ça m’a toujours inspiré parce qu’on s’entend qu’en électromécanique, il y a un côté créatif par la programmation ou le montage de machines.»