Un deuxième retard dans les travaux de la station de pompage

ENVIRONNEMENT. Les imprévus se sont poursuivis sur le chantier de la station de pompage Saint-François, repoussant pour la deuxième fois la fin des travaux, qui devrait se terminer mardi soir (21 mai) ou mercredi matin (22 mai).

Selon les estimations de la Municipalité, les rejets d’eaux usées dans la rivière auraient dépassé 110 000 m³ au cours de la journée de mardi (21 mai), dépassant les 99 000 m³ autorisés par le ministère de l’Environnement. Rappelons qu’au départ, cette opération devait durer 80 heures (49 000 m³).

Pour la deuxième fois en quelques jours, la Ville de Sherbrooke a convié les médias à une mise à jour de ce chantier mardi après-midi (21 mai). Deux incidents sont à l’origine de ce retard, dont le départ de deux travailleurs du chantier en raison de nausées et vomissements, vendredi soir, tandis qu’ils se trouvaient dans un puit de 35 mètre de profondeur. La CNESST a mené son enquête et a donné des recommandations à l’entrepreneur, selon la directrice du service de l’ingénierie, des eaux et des projets majeurs, Caroline Gravel.

« Les pompiers n’ont pas détecté de gaz, donc nous n’avons pas encore d’explication pour ces nausées. Les équipes ont donc été à l’arrêt pendant sept heures pour cette raison », mentionne Mme Gravel.

Urgence-Environnement a été contacté au cours de la fin de semaine. La directrice du Bureau de l’environnement, Ingrid Dubuc, a expliqué que le ministère analyse présentement le dossier. Cette dernière mentionne que les mesures de mitigation (surveillance des berges, tamis et échantillonnage) sont mises de l’avant afin de limiter les conséquences.

Est-ce que 80 heures étaient un peu trop optimistes pour la réalisation de ces travaux ? Mme Gravel n’a pas caché qu’un post-mortem sera nécessaire à la fin des travaux.

« Est-ce qu’on a été trop optimistes ? Est-ce que l’entrepreneur l’a été ? Outre les incidents imprévus, nous devrons comprendre pourquoi cela a pris si longtemps », a-t-elle dit.

Le Sherbrooke.info est en attente d’une réaction du ministère de l’Environnement.