Un escalier qui ne fait pas l’unanimité
WELLINGTON. La sécurité dans le stationnement de la rue Wellington Sud et plus particulièrement la construction d’un escalier au cœur d’un débat entre les élus de la Ville de Sherbrooke lors du premier atelier de travail du programme d’immobilisations 2024-2028, le 20 octobre dernier.
Plusieurs conseilliers municipaux ont remis en question la pertinence, mais surtout le prix projeté pour cette nouvelle escalier qui serait installée entre le stationnement et le Siboire sur la rue Dépôt.
Selon les premiers chiffres dévoilés, il serait prévu de dépenser un montant d’un million de $ en 2024 pour les parements du stationnement et 2 M$ pour la construction de l’escalier. Les élus se sont entendus que le dossier allait revenir devant le comité exécutif pour discuter de la manière dont le projet pour réduire les coûts davantage.
« On croit que l’escalier a un effet sur la sécurité. La recommandation qui a été faite est de maintenir des ouvertures et un niveau de luminosité à l’intérieur du stationnement, ainsi que maintenir les mesures de sécurité qui sont déjà instaurées. On croit que l’escalier extérieur va éviter inutilement les déplacements dans les cages intérieures sombres. Ce n’est pas à négliger », a indiqué le directeur général adjoint, Gaétan Drouin.
La conseillère du district de Desranleau, Danielle Berthold, est l’une de celles qui défendent la construction pour rassurer les citoyens, alors que ce stationnement a déjà eu des soucis de sécurité dans les premiers mois. En novembre 2022, La Tribune rapportait plus de 73 actes de vandalisme en quelques mois après son ouverture. La Ville de Sherbrooke avait pris de grands moyens en investissant dans des équipements de sécurité.
« Il faut juste penser à la sécurité, ajoute Mme Berthold. Déjà qu’on souhaite que les gens utilisent plus l’escalier que l’ascenseur. Il faut que ce soit attirant », a exprimé Mme Berthold.
Pour sa part, le conseiller du secteur, Raïs Kibonge, endosse sa collègue en mentionnant qu’il faut penser aux personnes vulnérables.
La conseillère du district Quatre-Saisons, Joanie Bellerose, croit qu’il serait plus judicieux d’utiliser ce montant ailleurs.
« On est serré à la Ville de Sherbrooke, alors on n’a pas énormément d’argent à investir. On doit donc miser sur le maintien de nos actifs. Est-ce que c’est vraiment nécessaire ? Je vois vraiment pas en quoi c’est une priorité en ce moment. »