Un modèle de résilience et de détermination

DIPLÔMÉ. Après avoir tout laissé derrière lui, au Bénin, pour venir étudier en droit à l’Université de Sherbrooke, Jean-Pierre Ayena a finalement été récompensé pour ses sacrifices, alors qu’on lui a remis son diplôme de maîtrise, le 23 septembre dernier.

M. Ayena possédait déjà deux maîtrises en droit lorsqu’il a fait sa demande d’inscription au doctorat à l’Université de Sherbrooke. Malheureusement, cette demande lui a été refusée et on lui a demandé de passer de nouveau par la maîtrise, une nouvelle qu’il a eu de la difficulté à accepter.

« J’avais l’impression que j’allais passer ma vie à emmagasiner des maîtrises. C’était très décourageant », témoigne le Béninois.

Lorsqu’il est arrivé au Québec, en pleine pandémie à l’hiver 2021, Jean-Pierre Ayena laissait temporairement derrière lui sa famille, dont sa fille âgée d’à peine deux semaines. Si cette réalité n’était pas suffisamment difficile pour lui, il a également dû s’adapter à la dure réalité de l’hiver québécois.

« Ma famille m’a rejoint à l’été 2022. J’ai trouvé le temps sans elle très difficile, surtout parce que ma fille venait tout juste de naître, explique le diplômé. Et puis que dire de l’hiver! La pandémie, une chose. L’hiver québécois, ça en est une bien différente. »

L’IMPORTANCE DE BIEN S’ENTOURER

Ce qui a aidé Jean-Pierre Ayena depuis son arrivée au Québec jusqu’à l’obtention de son diplôme, ce sont les personnes présentes pour l’appuyer et l’accompagner. L’une d’entre elles, sa professeure Hélène Mayrand, l’a particulièrement marqué pendant son parcours.

« Mme Mayrand a su me redonner confiance quand j’ai dû recommencer la maîtrise. C’est une professeure à l’écoute, mais surtout, c’est quelqu’un d’humain, indique M. Ayena. Elle comprend que ses étudiants sont des personnes qui vivent des émotions et des défis personnels. Elle m’a soutenu au travers de mes épreuves et m’a poussé à me dépasser. »

Madame Mayrand n’a d’ailleurs que de bons mots pour son nouveau diplômé. « Jean-Pierre, c’est quelqu’un de très résilient. Il a combattu beaucoup d’adversité, mais n’a jamais baissé les bras devant tout ce qui se dressait devant lui. Aujourd’hui, je suis très fière de le voir graduer parce qu’il le mérite vraiment. Je suis impatiente de suivre ce qu’il va faire ensuite. »

Jean-Pierre Ayena prend actuellement une pause de ses études pour finaliser son arrivée au Québec en tant que résident permanent. Il poursuivra ensuite ses études au doctorat avec Hélène Mayrand dans l’optique de travailler dans le milieu de l’immigration.

« Comme on dit, on ne change pas une équipe gagnante ! », conclut le diplômé.