Un plan directeur pour la future zone d’innovation

INDUSTRIE. Le feu vert a été donné par les élus pour l’élaboration du plan directeur de la future zone d’innovation. Cette étude permettra d’adopter une vision claire et de poser un diagnostic qui orientera la Ville.

Le secteur qui sera sous le microscope est celui situé près des berges sud de la rivière Magog, soit celui du Lac des Nations et du parc Blanchard. L’objectif est notamment de valoriser l’ensemble de cette zone, selon le directeur du bureau de projet de la Zone innovation, Éric Asselin. Cette zone se divise en trois secteurs : l’Université de Sherbrooke, le centre-ville, et le secteur ciblé par ce plan. Le directeur du Service du développement économique, Philippe Cadieux, explique que le plan directeur se concentrera sur ce premier secteur, car les deux autres ont déjà « plusieurs outils de planification du territoire » qui ont été approuvés au cours des dernières années.

« C’est le plus vieux parc industriel de Sherbrooke, donc un territoire qui nécessite une reconversion et des investissements importants. C’est ce qui explique que la zone d’innovation s’y est installée. C’est un secteur qui a un fort potentiel et qui fait le lien entre l’Université de Sherbrooke et le centre-ville », affirme M. Cadieux.

La Ville dispose d’une enveloppe de 425 000 $, dont plus de 313 000 $ proviennent du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) ainsi que de DistriQ.

M. Cadieux mentionne que plusieurs outils sont disponibles pour aménager le secteur, notamment le plan directeur, le programme particulier d’urbanisme (PPU), le droit de préemption, le plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) ainsi que des expropriations.

« Le développement de la zone d’innovation est essentiel pour la croissance, la prospérité et le rayonnement de Sherbrooke et de la région. Ce plan directeur d’aménagement permettra de définir une vision claire et de passer à l’action concrètement pour transformer notre territoire en un pôle d’innovation de classe mondiale, mettant en lumière le génie et l’inventivité sherbrookoise et estrienne », explique la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin.

Parmi les prochaines étapes, un appel d’offres a été lancé pour trouver la firme d’urbanisme qui élaborera ce plan directeur, et l’attribution du contrat devrait avoir lieu au cours du mois de décembre. Selon les estimations, la conception du plan prendra entre 9 et 12 mois.

La conseillère du district de Rock Forest, Annie Godbout, croit que l’appel d’offres aurait dû concerner les trois zones afin d’obtenir une vision plus globale.

« Je trouve que la zone d’innovation doit lier le cœur de la Ville, soit le centre-ville, aux deux autres secteurs, et offrir une vision d’ensemble et un aménagement qui nous donne l’impression de faire partie de la zone. C’est essentiel », mentionne-t-elle.

Pour sa part, la conseillère du district aimerait que Sherbrooke explore la possibilité d’augmenter les acquisitions dans cette zone.

M. Cadieux ne cache pas que la Ville dispose de peu de leviers pour acquérir des terrains dans le secteur.

« Nous ne sommes pas un acteur majeur dans ce domaine. On voit des terrains à vendre, mais on n’a pas les moyens de les acquérir. Un exemple : un terrain près de l’Espace quantique avait sept acheteurs potentiels, et il y a eu une surenchère sans garantie légale, ce qui n’est pas un concept facile pour les villes », souligne-t-il, ajoutant qu’il est important de ne pas laisser passer des opportunités « exceptionnelles ».