Rétro 2024: Une année de turbulences à la STS

RÉTRO 2024. 2024 a été fort chargée pour le Service de transport de Sherbrooke (STS) avec un gros changements à la présidence, l’annonce d’investissements majeurs et des employés en grève. Retour sur une année mouvementée pour l’agence de transport.

Dès le 23 janvier, une première crise secouait l’agence de transport. Après avoir été exclu par la mairesse d’une importante rencontre avec la ministre québécoise du Transport, Geneviève Guilbault, le conseiller municipal du district du Golf et président de la Société de transports de Sherbrooke (STS), Marc Denault, annonçait sa démission de l’organisation. 

Dénonçant le « manque de respect et de confiance » de la mairesse d’Évelyne Beaudin, le plus ancien conseiller à la ville, a parlé d’une « rupture du lien de confiance nécessaire pour occuper cette fonction ».

« Pour moi, lorsqu’on a à cœur le bien commun et le développement de notre ville, on met de côté ses ambitions personnelles et on pose les gestes nécessaires pour les citoyens », a indiqué M. Denault, émotif et visiblement déçu par la tournure des événements. 

Aux dires de Mme Beaudin, l’épisode serait le résultat d’un malentendu entre son cabinet et M. Denault. 

UN NOUVEAU VISAGE À LA TËTE DE L’ORGANISATION

Le 6 février, Laure Letarte-Lavoie prendra le relai à la présidence de la Société de transports. Elle devra rapidement étudier ses dossiers, puisqu’à peine deux semaines se sont écoulées à la tête de l’organisation, avant d’annoncer des investissements majeurs dans le réseau.

Un nouveau mode de paiement par carte de crédit, du Wi-Fi dans les autobus, ainsi qu’une modernisation du garage afin d’assurer la transition électrique seront des améliorations effectuées avec l’investissement de 21,5 millions de dollars par les gouvernements du Québec et du Canada. 

Pour l’occasion, le ministre des Transports fédéral et lieutenant du Québec, Pablo Rodriguez, ainsi que la ministre du Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbeault, étaient de passage en ville.

L’imposition d’une nouvelle taxe de 34$ sur l’immatriculation des véhicules de promenade a été entérinée par les élus Sherbrookois au mois de mars, afin d’aider au financement du transport en commun dès 2025.

DES EMPLOYÉS EN GRÈVE

Au printemps, l’ensemble des employés de la STS se sont doté de mandats de grève illimitée. À l’instar du syndicat des chauffeurs, les travailleurs d’entretien et de bureau leur ont emboîté le pas avec « une très forte majorité ». Le salaire et les conditions de travail étant au cœur des négociations. Celles-ci se sont intensifiées à l’approche de la rentrée scolaire, qui occasionne un flux important d’usagers. Des mois de rencontres et de tractations ont permis aux employés de soutient d’obtenir une entente à la mi-septembre, sans qu’il n’y ait de mouvement de grève.

Ce fût une autre histoire pour les chauffeurs qui se sont retrouvés sur la ligne de piquetage avec des arrêts de service intermittents, testant souvent la patience des utilisateurs. Rappelons qu’une grève du transport scolaire avait lieu au même moment. Leurs demandes concernaient les conditions de travail très exigeantes et la difficulté de concilier le tout avec le temps personnel et en famille. 

Un règlement d’entente a finalement été signé entre les deux parties le 12 novembre, au grand soulagement des citoyens.