Une basketteuse qui relève tous les défis

BASKETBALL. Assise dans son fauteuil roulant, la jeune Saramay Gagnon fait fi de son handicap et roule à toute vitesse sur le court de basketball. Elle participera d’ailleurs pour la première fois à la Finale des Jeux du Québec, en mars prochain, à Sherbrooke.

Même si la jeune Saramay vit depuis sa naissance avec une paralysie cérébrale, cela ne l’empêche pas de s’épanouir dans sa passion du basketball. « J’adore ça !, lance celle qui dribble depuis maintenant trois ans. J’aime rouler vite et m’amuser avec mon équipe pendant les parties et les entraînements.

Celle que son entraîneuse, Manolita Monzò, décrit comme le « rayon de soleil de l’équipe » sera éligible pour sa première participation aux Jeux et elle est impatiente d’y aller. « Elle se pratique depuis le tout début de notre volet mini de basketball en fauteuil roulant, explique Mme Monzò. Elle était très déçue de ne pas pouvoir faire les -Jeux l’an dernier, mais elle a travaillé très fort et elle est prête à relever le défi. »

« Je suis un peu stressée, parce que je sais que c’est très gros, mais j’ai vraiment hâte d’y aller », ajoute la jeune fille de 11 ans.

Pour son père Pascal, voir sa fille se développer au travers du sport et se mériter une place pour un événement de l’ampleur des Jeux du Québec est très réjouissant.

« C’est un bel accomplissement et c’est une récompense pour tous les efforts que les jeunes font et que la plupart des gens ne remarquent pas. Il y a plein de choses que Saramay ne peut pas faire par elle-même, mais de la voir autonome dans un sport, où elle a du plaisir et le désir de s’améliorer, c’est vraiment beau à voir pour un parent. »

UNE ÉQUIPE DU TONNERRE

C’est avec l’équipe de l’Estrie que Saramay prendra part aux Jeux. Un groupe qui a développé une belle complicité qui se reflète pendant les joutes. C’est d’ailleurs ce que certains de ses coéquipiers apprécient le plus, notamment la jeune Shaimaa Nakouh, qui pratique aussi le sport depuis trois ans. « Ce que j’aime le plus, c’est de rencontrer des gens et de me faire de nouveaux amis. J’adore faire des paniers, mais surtout le jeu en équipe parce que l’on s’entend tous bien », insiste la jeune athlète paraplégique qui fait également du vélo à main.

Shaimaa adore l’esprit d’équipe qui s’est formée dans la formation de l’Estrie. (Photo Sherbrooke.info – Jérémy Trudel)

Pour ces jeunes sportifs, le basketball est non seulement une occasion de se rassembler avec des gens qui partagent et qui comprennent leur situation, mais également une opportunité de dépasser leurs limites. Une chose que le père de Saramay a eu la chance d’observer au fil des années.

« Plus jeune, elle devait se déplacer en marchette. Avec le temps et surtout beaucoup d’efforts, elle a appris à marcher sur ses pieds. Maintenant, la voilà sur le point d’aller aux Jeux du Québec. Les progrès qu’elle a faits sont remarquables et ça se voit quand elle est sur le terrain. Je suis vraiment fier de ma grande fille », termine Pascale Gagnon, en échangeant un sourire avec Saramay.