Une commémoration pour les victimes à vélo
SÉCURITÉ. Comme dans plusieurs villes du Québec, plusieurs cyclistes estriens se sont rassemblés en fin de journée, mercredi, pour le Tour du Silence, une activité visant à commémorer les cyclistes victimes d’accidents mortels sur les routes.
Ayant lui-même été impliqué dans un accident sérieux il y a quelques années, cette journée a une importance capitale pour le porte-parole de l’événement à Sherbrooke, Jean Pinard.
« Il faut se souvenir qu’il y a des cyclistes qui sont décédés, et que la route peut être dangereuse. Il faut respecter le code de la route », indique M. Pinard.
Celui-ci veut profiter de cette initiative pour rappeler l’importance de la cohabitation sur les routes entre les cyclistes et les automobilistes.
« Un cycliste doit être encore plus vigilant, il doit regarder autour de lui, connaître son environnement. Il faut prendre des précautions pour se protéger. Le respect du code de la route est essentiel, également pour les cyclistes », affirme M. Pinard, en faisant référence à l’incident du cycliste qui a frappé une jeune fille lors d’un arrêt d’autobus à Montréal, la semaine passée.
Avant le départ pour le trajet de 6,8 kilomètres, les cyclistes pouvaient observer les angles morts d’un autobus grâce à des tapis. Une campagne de publicité est aussi lancée par la Société de transport de Sherbrooke afin de rappeler l’importance du 1,5 mètres. Selon M. Pinard, cette réglementation est de plus en plus respectée.
Le porte-parole estime que le nombre de cyclistes ne fera qu’augmenter dans les prochaines années. Selon lui, il faut trouver une manière « collective » de protéger les personnes les plus à risque.
Prendre uniquement les chemins de gravelle
Pour le président du Club cycliste de Sherbrooke, Benoît Hallée, cette journée est un événement qui permet de se rappeler que les cyclistes sont fragiles. Bien que la situation se soit grandement améliorée, l’inquiétude règne toujours chez lui. Celui-ci ne prend maintenant presque plus les « grandes routes », afin de se protéger.
« Je me sens définitivement plus en sécurité sur les chemins de gravelle que sur nos routes. Il faudrait avoir de meilleurs accotements sur le bord des voies de circulation, une bonne vigilance des automobilistes et de bonnes campagnes de prévention. Je pense que l’on peut y arriver », indique M. Hallée.
Fondé en 2003, au Texas, ce sont maintenant plus de 450 initiatives du Tour du Silence qui sont organisées partout dans le monde. Au total, ce sont 24 villes qui y participent cette année.