Une pumptrack asphaltée est confirmée au parc Jacques-Cartier 

INFRASTRUCTURES. C’est finalement la construction d’une pumptrack permanente en asphalte au parc Jacques-Cartier qui a reçu l’aval des élus lors du conseil municipal mardi dernier (10 décembre).

Rappelons qu’au moment du passage du dossier en novembre dernier, certains élus avaient souhaité que les services présentent une analyse sur les différents types de pumptracks, y compris des installations modulaires. Plusieurs personnes et membres d’entreprises s’étaient présentés lors de la période de questions du 5 novembre dernier pour vanter les bienfaits de la technologie.

Selon la cheffe de section, constructions et parcs, Valérianne Noël, l’analyse a déterminé qu’il était préférable pour la Ville de Sherbrooke d’aller de l’avant avec une piste en asphalte.

 » L’incertitude technique et budgétaire impliquant un projet modulaire sur mesure a très souvent favorisé la pumptrack permanente en asphalte, qui obtient l’avantage dans douze des quatorze volets explorés « , indique Mme Noël.

Parmi ces volets, le souhait des personnes du milieu d’avoir une infrastructure  » créative « , c’est-à-dire offrant la possibilité de créer plusieurs circuits différents.

 » Il faut une piste qui permet d’évoluer avec différents parcours, incluant plusieurs lignes, virages et qui puisse cibler différents niveaux, de débutant à expert. Ce qu’une piste permanente permet de réaliser. « 

Elle indique également qu’il n’existe pas ce type de piste dans les infrastructures modulables.

La sécurité est aussi un point important selon Mme Noël.

 » Une piste permanente est nivelée, et les bosses sont intégrées au sol. Par conséquent, l’enjeu de sécurité est moindre, avec une hauteur de chute pratiquement nulle, ce qui n’est pas le cas pour les structures modulaires. De plus, les joints pourraient occasionner des problèmes de sécurité en fonction des types de roues. « 

Pour plusieurs aspects, Mme Noël expliquait que l’absence d’exemples d’un tel projet  » de cette envergure  » à travers la province rendait difficile la réponse à certaines craintes et laissait les services dans l’inconnu.

Au cours des dernières semaines, plusieurs rencontres ont eu lieu avec un comité d’experts, un représentant de la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC), ainsi que la Fête du Lac des Nations, et des demandes d’information ont été adressées à plusieurs fournisseurs de pumptracks amovibles.

Vouloir être novateur

C’est notamment sur ce point que certains conseillers estiment que le dossier avance un peu trop vite, soulignant qu’ils souhaitaient disposer de toutes les informations avant de prendre une décision, tout en évoquant le souhait d’être précurseurs. Paul Gingues était de cet avis. 

« Je pense que lorsque nous avons un projet novateur comme celui-ci, il faudrait prendre le temps d’approfondir. On est une ville qui aura un plan nature et une politique de l’arbre, pourquoi ne pas faire quelque chose de précurseur et ne pas attendre que les autres villes le fassent à notre place », indique-t-il

De son côté, le directeur adjoint, Gaétan Drouin, a ajouté que les installations modulaires n’étaient pas complètement écartées.

 » On travaille toujours en collaboration avec les fournisseurs. Dans ce cas-ci, nos experts nous recommandent la piste permanente, mais cela ne veut pas dire que, dans un autre projet, le modèle modulaire sera exclu. Nous croyons qu’il y aura d’autres opportunités qui pourraient nous amener vers ce type d’installation « , indique-t-il.

M. Drouin ajoute également que les discussions avec la Fête du Lac des Nations avancent bien. Rappelons que la directrice générale du festival, Cindy Trottier, s’était inquiétée de la mise en place de cette infrastructure dans le parc.

D’ailleurs, Mme Drouin a affirmé que la Ville était en négociation avec l’organisation pour des montants pour dédommager. De son côté, la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, a expliqué en point de presse après le conseil que sera au conseil de décider si la ville veut aller dans cette direction.