Une situation pas encore alarmante 

CERFS.  La situation des cerfs dans le Bois Beckett n’est pas alarmante, mais tout de même préoccupante, selon la biologiste du Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements Climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), Anaïs Gasse.

C’est le constat du rapport du dénombrement des cerfs qui a été réalisé en février dernier dans trois territoires : le Bois Beckett, le boisé adjacent du Bois Beckett et le boisé au nord de l’autoroute 610. Un hélicoptère a plané au-dessus du boisé afin de faire un inventaire aérien.

Au total, 119 cerfs ont été dénombrés dans l’ensemble des zones (36 dans le Bois Beckett, 66 dans le boisé adjacent et 17 dans la zone près de la 610). La densité est donc de 11,3 cerfs/km².

Selon la biologiste du MELCCFP, la densité optimale est de 5 cerfs/km². » On voit avec les statistiques que ce n’est pas un état d’alerte. On n’est pas en crise, mais c’est le moment de se poser des questions et de prendre des mesures pour l’avenir « , a-t-elle dit en ajoutant que la densité sur le territoire est semblable dans l’ensemble de l’Estrie.

La présence trop nombreuse des cerfs a des impacts sur les accidents de la route, les  différentes cultures, la perte de la biodiversité et un reboisement plus difficile, selon la spécialiste. Notamment, les données du Service de police de Sherbrooke (SPS) dénombrent 369 accidents impliquant un cerf entre 2020 et 2022. 

Selon le directeur adjoint de la Ville de Sherbrooke, Gaétan Drouin, il faut donc prioriser une approche préventive.

Il n’est donc pas question d’abattre des cerfs comme dans la Ville de Longueuil il y a quelques mois. Une des solutions préconisées est de stimuler la chasse sur le territoire sherbrookois dans les zones permises près du Bois Beckett en sensibilisant aux bienfaits de la chasse sur les écosystèmes.

 » Au niveau des boisés adjacents, nous souhaitons prendre contact avec les propriétaires pour les inciter à pratiquer la chasse. Nous voulons valider s’ils acceptent la chasse sur leur terrain, sinon vérifier s’il y a une ouverture à le faire « , a mentionné M. Drouin.

Il a également mis de l’avant l’importance de ne pas nourrir les cerfs pour ne pas les inciter à vivre près des quartiers résidentiels.