Utiliser son « génie » pour aider sa communauté

DIPLÔME. Passionné de physique et de mathématique, Berthié Gouin-Ferland voit la science comme une opportunité d’aider sa communauté. Le Sherbrookois vient tout juste de terminer sa maîtrise en génie électrique à l’Université de Sherbrooke.

Berthié Gouin-Ferland complète actuellement son doctorat à l’UdeS, toujours en génie. S’il affirme être « en amour » avec le domaine, au départ, il n’avait aucune intention de suivre cette voie. « C’est tellement un hasard!, lance le Sherbrookois en faisant allusion à son parcours scolaire. Au cégep, j’étudiais la physique. Ma professeure de physique électrique a mentionné qu’elle me voyait bien aller en génie. Je ne me suis même pas posé de questions, et me voici, quelques années plus tard, avec une maîtrise et en plein doctorat! », complète-t-il en riant.

La réorientation en génie n’est pas le seul imprévu parmi l’histoire de Berthié Gouin-Ferland. Alors qu’il était toujours au secondaire, il a reçu le diagnostic de la maladie de Crohn. Grand sportif depuis qu’il était tout jeune, cette nouvelle eut l’effet d’une bombe pour l’étudiant, mais il a su en tirer du positif. « Ça a mis fin à ma carrière sportive et ça a été difficile à accepter, admet-il. Cependant, ça m’a appris à prendre conscience de mes limites et respecter mes capacités. »

UN STAGE RÉVÉLATEUR

Le diplômé est le premier à l’affirmer : son parcours universitaire a été extrêmement enrichissant et lui a permis de découvrir de nouveaux intérêts. L’une des expériences qui l’a le plus marqué est lorsqu’il eut l’occasion de participer à un stage en Afrique.

« J’ai eu la chance de voyager avec Ingénieurs Sans Frontières pour un stage au Ghana. J’ai travaillé avec une entreprise qui donnait entre autres des formations à différents intervenants et entrepreneurs qui s’impliquaient dans leur milieu. J’y étais surtout en tant qu’observateur, mais l’expérience m’a fait réaliser que c’est possible, mais surtout que c’est important de soutenir les communautés dans le besoin. »

En date d’aujourd’hui, le doctorant a œuvré pendant un certain temps en tant que président d’Ingénieurs Sans Frontières de l’Université de Sherbrooke. Il organise également des ateliers de vulgarisation dans les écoles secondaires pour initier et motiver les jeunes à différents enjeux scientifiques. Il est aussi l’animateur d’un balado intitulé « Un instant de génie », où, dans des capsules plus loufoques, il s’attaque à des sujets comme l’intelligence artificielle et les « airfryers ».

UN ÉTUDIANT MOTIVÉ

Toujours à la recherche de nouvelles idées et de nouveaux projets, Berthié Gouin-Ferland ne laisse personne indifférent de par son enthousiasme et sa générosité. Audrey Corbeil Therrien, une professeure de Berthié qui lui a enseigné lors de sa maîtrise et qui l’accompagne toujours au doctorat, n’a que de bons mots pour son étudiant. « Ce qui me fascine chez lui, c’est son dynamisme et sa curiosité, insiste Mme Corbeil Therrien. Il a toujours d’excellentes idées et c’est facile d’échanger avec lui. Je suis très fier de lui, surtout que c’est mon premier étudiant qui gradue! »

Berthié Gouin-Ferland conclut en confirmant que ses études au doctorat lui permettront de poursuivre sa vision de l’avenir, soit d’améliorer la société par l’entremise de la science.