Vincent Boutin : si proche, mais si loin
ÉLECTIONS. Vincent Boutin y a cru, mais son « rêve » de devenir maire de Sherbrooke s’est rapidement envolé, dimanche soir (2 novembre), lui qui a récolté 29,56 % des voix, derrière Marie-Claude Bibeau.
L’écart creusé par la nouvelle mairesse sherbrookoise était déjà bien trop grand, quelques minutes après le dépouillement des votes. « Triste », M. Boutin s’est montré également « serein » concernant cette deuxième place. Dès qu’il a mis les pieds dans le restaurant Le Tapageur, le candidat indépendant n’a pas su retenir ses larmes, déboussolé par la vague d’amour venant de ses partisans.
« Les chiffres ne sont pas là, mais je considère que nous sommes une équipe de gagnants. Tant mieux, si au bout des quatre prochaines années, ma contribution aura été d’amener des idées qui pourront changer la vie des gens », résume-t-il, fortement acclamé.
Selon le plus récent sondage réalisé avant la tenue des élections municipales, M. Boutin représentait environ 24 % des voix d’après les répondants décidés. Le directeur général de La Grande Table aura donc su faire quelques gains, récoltant finalement 17 531 votes, soit plus de 29%.
« Une campagne électorale, c’est intense ! Parfois, les nouvelles sont moins bonnes, mais il faut continuer dans l’adversité. Je pense que cette campagne m’aura permis de me dépasser et d’aller au fond de moi-même. Ce n’est pas le résultat que j’avais pensé, mais clairement, en tant qu’individu, avec ce que j’ai vécu en 2025, ça va me servir pour le restant de ma vie », avoue le principal concerné, à la suite d’un discours plutôt émotif.

Après un discours fertile en émotions, M. Boutin a enlacé sa famille. (Photo Sherbrooke.info – Nickolas Bergeron)
En apprenant les résultats, M. Boutin s’est empressé de téléphoner à Mme Bibeau afin de lui présenter ses félicitations. Questionné à savoir ce qui a fait la différence, l’indépendant a précisé que « la notoriété » ainsi que « l’expérience » de la nouvelle mairesse ont fait pencher la balance en faveur de cette dernière. « Quand on fait de la politique, il faut avoir de l’humilité […]. Si je peux contribuer peu importe la façon, tant mieux. C’était un peu ça mon message à Mme Bibeau », ajoute le politicien.
